Lee Bul « Quand l’art contemporain dissèque nos mutations »

Collectif Mutation
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Au fur et à mesure de notre évolution en tant qu’espèce et sociétés humaines, de nouvelles formes émergent, toujours plus étranges, fascinantes et complexes. L’artiste sud-coréenne Lee Bul s’empare de ces mutations qu’elle retranscrit au travers de ses sculptures et de ses installations, désormais exposées à travers le monde.

Née en 1964, Lee Bul a grandi sous la dictature de Park Chung-hee. Expérience que l’on retrouve dans ses thématiques de prédilection, dont notre obsession à poursuivre des idéaux qui nous conduisent à notre perte. Qu’il s’agisse de dégénérescences physiologiques, industrielles ou systémiques, jusqu’à l’apparition de nouvelles formes de gouvernance totalitaires.

C’est à la fin des années 1990 que l’artiste entame une série de sculptures aux influences fantastiques et cyberpunks pour traiter de la manipulation du corps, du culte croissant de la technologie, mais aussi de la vulnérabilité féminine. Sa série Cyborgs fusionne ainsi des fragments de formes féminines avec des excroissances robotiques et futuristes.

Exposées en suspension, telles d’inquiétantes présences fantomatiques, ces créatures hybrides évoquent quelques prototypes post-humains, mutilés et laissés à l’abandon. Rebuts d’un grand recyclage à venir, que l’on se refuse à voir. Pour Lee Bul, « la fascination de l’humanité pour la technologie se réfère à notre désir de transcender la chair, dans une éternelle poursuite de l’immortalité ».

https://leebul.com/

Crédits des photographies © Mark Blower & DR

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